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Habiter Autrement : LMI

Les difficultés à trouver un logement adapté et abordable ainsi que les évolutions de la cellule familiale nécessitant le réaménagement constant de son espace, ont poussé les concepteurs du bâtiment abritant des logements à mixité intégrée – LMI du Parc –, bâti en bordure du Parc Gustave & Léonard Hentsch, à imaginer une nouvelle manière d’habiter. L’idée : intégrer à l’appartement une pièce supplémentaire et indépendante s’adaptant à toutes les étapes de vie de ses habitants.

Genève et les enjeux du logement

La crise du logement frappe Genève comme la plupart des villes de Suisse : taux de vacance de 0,39% (1er juin 2014), manque de constructions, répartition inéquitable des appartements, croissance démographique annuelle de plus de 1 %, réduction de la taille des ménages, augmentation du nombre de personnes vivant seules dans de grands appartements. Densifier et revaloriser la qualité de vie apparaît dès lors comme essentiel pour créer une ville plus compacte.

L’évolution de la cellule familiale

La vie urbaine oblige à adapter constamment son habitat à l’évolution de la famille. Emménager en couple est une première étape. L’arrivée d’un enfant, puis deux ou trois, nécessite à chaque fois des réaménagements ou pire, un déménagement. Et comment accueillir un membre de sa famille ou loger une fille au pair dans un espace qui lui serait réservé ? Ou encore, que faire de son adolescent en quête d’indépendance ou d’un aîné nécessitant une attention particulière tout en préservant son intimité ? Le concept de logements à mixité intégrée (LMI) tente d’apporter une réponse globale et concrète à toutes ces problématiques.

Une nouvelle manière d’envisager l’habitat

Pour faire face à l’évolution de la cellule familiale couplée à la difficulté de trouver un logement adapté et abordable, les concepteurs du bâtiment LMI du Parc proposent, pour un tiers des 140 logements réalisés, l’option d’une pièce additionnelle à usage flexible, soit un espace annexe indépendant de 20 m2, multifonctionnel, avec, selon les besoins, une kitchenette et une salle d’eau (wc et douche). Celle-ci peut être attribuée à une habitation indépendante, pour une fille au pair, un adolescent ou un aîné. Elle peut également être affectée à une activité professionnelle liée au propriétaire ou au locataire du logement. 

Penser et repenser l’habitat

L’idée du logement à mixité intégrée n’est pas nouvelle. Elle découle en partie de la philosophie corbuséenne développée dans l’entre-deux-guerres : penser l'habitat de l'intérieur vers l'extérieur, l'aspect extérieur de la cité étant le prolongement de la vie interne. L'homme doit être au cœur de l'architecture. En plus de l'intégration de l'individu dans les unités d'habitation et le respect de sa vie individuelle, la protection familiale, l'organisation collective et les prolongements de l'habitat doivent être au centre des priorités. Pionnier dans ce domaine, le concept du LMI constitue peut-être une impulsion pour de futurs projets similaires.

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2015 ©Marcus Veith